Pandemonium « Dans Coupole »
Technique mixte et collage sur carton.« Pandémonium » désigne la capitale imaginaire des Enfers où Satan invoque le conseil des démons. Ce terme est également utilisé pour désigner un lieu où règne corruption, chaos et désordre. Ce dessin très élaboré nous présente la vision d’une machine-sculpture aux multiples couleurs qui entamerait une conversation bruyante avec le spectateur. À travers ses œuvres, le sculpteur recherche la communication et l’interaction avec le public.
Signé, daté et titré en bas au centre :
« Jean Tinguely, 1981, Pandemonium ‘dans coupole…’ »
Dimensions :
A vue : Hauteur : 67,50 cm Largeur : 63 cm.
Provenance :
Collection Claude et Micheline Renard.
Commentaire :
Jean Tinguely rejoint le mouvement des Nouveaux Réalistes en 1961, soit une année après sa formation. L’artiste est obsédé par le mouvement : celui des machines mues électriquement, construites avec les métaux récoltés dans les décharges, qu’il va créer en nombre. Ce sont des œuvres spectaculaires. D’abord conçues dans un esprit dadaïste, elles vont exprimer le refus de l’objet neuf industrialisé. Il crée ses Meta-mécaniques et ses Meta-Matics à partir de rebuts. Au cours de ses expériences visuelles et sonores, il ajoutera des crânes, des mâchoires d’animaux et du son, même s’il s’agit plutôt de bruits cataclysmiques. Les œuvres de Jean Tinguely sont chargées d’humour, de vitalité, d’ironie et de poésie. Toutefois analysées dans un contexte plus profond, elles révèlent aussi un sens de la tragi-comédie, de l’énigme et de l’insondable. « L’art est total, car il peut être « fait » aussi bien de pierre et d’huile, de bois et de fer, d’air et d’énergie, de gouache, de toiles et de situations, d’imaginaire et d’obstination, d’ennui, de bouffonnerie, de colère, d’intelligence, de colle et de fil de fer ou d’opposition ». Jean Tinguely.