Gianni Bertini

Amore Mio

Technique mixte sur toile en tondo

Période ‘Mec-Art’ ( 1963 – 85 ) ; De la série ‘Abbaco’

Signée et datée 1979 au centre et en bas de la composition

Dimensions :  

Diamètre : 49 cm   Diamètre encadré : 68 cm

Exposition :

Tour du monde en tondo, Issoudun, Musée de l’Hospice Saint-Roch,30 juin-30 décembre 2017

 

Biographie :

Artiste italien venu s’installer en France dès 1951, Gianni Bertini apparaît comme une figure incontournable, bien qu’inclassable, de la scène artistique française. L’œuvre qu’il laisse derrière lui est unique et fondamentalement novatrice. Truculent et inventif, il n’a cessé de remettre en question son vocabulaire pictural, demeurant ainsi souvent en avance sur les mouvements auxquels il a participé sans véritablement y adhérer, comme les ‘Nouveaux Réalistes’ ou la ‘Figuration Narrative’. Alors que le critique d’art Pierre Restany, théoricien et fondateur des ‘Nouveaux Réalistes’ n’a jamais cessé d’encenser Gianni Bertini.

Dès 1963, il imagine un nouveau procédé créatif qu’il va nommer ‘Mec-Art’ (mechanical art), qui s’étend jusqu’en 1985. Il se caractérise par l’utilisation d’un procédé de report photographique sur toile émulsionnée. Prenant le contrepied de l’abstraction qui fait rage durant les années 50, Bertini privilégie la figuration. Toute la modernité de sa démarche réside dans l’appropriation qu’il se fait de toute une imagerie du quotidien. ‘Amore Mio’ s’inscrit dans une série intitulée ‘Abbaco’, initiée en 1976. Ses travaux sont basés sur le questionnement de la place de l’homme dans la société contemporaine. Pour ce faire, l’artiste se réapproprie des images universelles et les transfigure en mythes contemporains, le décalage créé provoquant la surprise chez le spectateur. Le peintre réutilise ici plusieurs éléments qui inscrivent son œuvre dans la tradition de la grande peinture italienne des Quattro et Cinquecento, comme le choix du tondo, l’iconographie universelle de la Vierge à l’enfant ou encore le motif du paysage en arrière plan. Ces sources lui permettent de jouer sur la dichotomie entre ancien et contemporain. La Renaissance pour l’imagerie et la contemporanéité dans les formes qui ‘habillent’ la mère et son enfant, en référence au monde des machines. Véritable leitmotiv, elles furent qualifiées de ‘Bertinisations’ par le critique Pierre Restany qui en invente le mot. En outre, Bertini reprend ici un thème qui lui est cher, celui de la femme, tantôt contemporaine, tantôt Madone mais toujours moderne et objet de fascination.


Demande d’informations

Prix sur demande