Paire de Suspensions dites « À Peignes » n°53
Cette paire de suspensions dit « à peignes » a été réalisée en aluminium et ébonite. Leurs formes géométriques simples (en référence aux mathématiques modernes) imbriquées les unes aux autres confèrent aux luminaires une esthétique « industrielle » et moderne renforcée par « le principe de découpes de l’applique à peignes […] issu de la scie ruban ». L’artiste, par des traits de scies, a permis à la lumière de renforcer l’esthétique générale de l’œuvre.
Circa 1929.
Dimensions :
Hauteur : 82 cm Largeur : 32 cm Profondeur : 22 cm
Provenance :
Collection privée, Paris
Galerie Doria, Paris
Collection Château de Gourdon
Commentaire :
Le premier croquis de ces pièces fut envoyé par Jacques Le Chevallier à René Koechlin début mai 1929. Il reprenait le principe de découpes de l’applique à peignes qui provient de l’utilisation de la scie ruban à découper. Koechlin mit en chantier le prototype, après quelques modifications de détails, fin juin 1929. Le modèle illustrait dans la revue L’Art vivant, n°143, en décembre 1930, un article d’Ernest Tisserand sur “L’esthétique du luminaire”, p.939 :
“À gauche, des artistes raffinés demandent au métal et aux formes mécaniques des lampes, des appliques et des lustres où l’on ne sait si l’étrange ou la logique dominent, mais qui ont du chien, vraiment (Le Chevallier et Koechlin)”…“L’homme de goût pose sur sa table une lampe de Perzel ou de Le Chevallier. À défaut, il s’éclaire avec une lampe d’architecte, aux bras articulés”.
Bibliographie :
L’Art vivant, n°143, décembre 1930, ill. p.939 d’un article d’Ernest Tisserand sur « L’Esthétique du luminaire »
Jacques Le Chevallier, 1896-1987, La lumière moderne, Cat. Exp., Paris, Editions Gourcuff et Gradenigo, 2007, p. 110-113