Olivier Masmonteil

Paysage Les Deux Amies

Huile sur toile représentant deux femmes nues enlacées dans un lit en désordre. Par un contraste des carnations et des chevelures, elles incarnent deux types de beauté féminins. Le collier cassé dont les perles dont égarées sur les draps, suggère un repos après une relation charnelle. Au premier plan, une table de chevet est garnie de carafes et d’une coupe. Tandis qu’à l’arrière-plan, un vase de porcelaine est garni d’un bouquet de fleurs. La toile est recouverte d’une sérigraphie, dont le motif art nouveau, inspiré par un dessin de René Beauclair, agit comme un tatouage.  Il est appliqué selon une technique élaborée par l’artiste.

Signé ‘Olivier Masmonteil’ et daté au dos, 2019

Dimensions :      

Hauteur : 140 cm          Largeur : 200 cm

Commentaire :

Ce tableau s’inspire et rend hommage à la toile intitulée Le Sommeil, peint par Gustave Courbet en 1866 à la suite de la commande d’un diplomate Ottoman, Khalil-Bey. Ce dernier, s’intéressant à Courbet comme peintre de la femme et de la sensualité, est très admiratif d’une toile de l’artiste, aujourd’hui disparue, Vénus et Pysché. Il luidemande alors la réalisation d’un tableau similaire. Symbole de l’univers de la rêverie et de la volupté, Le Sommeil célèbre la beauté des corps et l’amour lesbien. Dans un contraste de carnations et de chevelures, deux types de beautés s’enlacent dans un lit froissé. La jeune femme rousse, à la peau claire, a été identifiée comme Joanna Hiffernan, la maitresse de Whistler. Tandis que le doute subsiste sur la brune au teint mat. Il semblerait que ce soit le même modèle que celui posant pour l’Origine du monde (également commandé par Khalil-Bey en 1866 et actuellement au Musée d’Orsay), mais est-ce Jeanne de Tourbey, maitresse de Flaubert et de Khalil-Bey ou la danseuse Constance Quéniaux, elle aussi maîtresse de Khalil-Bey ? Olivier Masmonteil, appréciant particulièrement cette œuvre pour son élégance, sa grâce et sa sensualité, l’a notamment reprise dans ses séries ‘Les Demoiselles oubliées’, ‘Les Baigneuses’ et dans ‘La Mémoire de la peinture’ à laquelle appartient Paysage Les deux amies. Ici, le peintre illustre son idée du « voile dévoilé ». À travers l’usage de la sérigraphie, « traces », « empreintes », « voiles » deviennent synonymes. Or, en souhaitant voiler ces corps féminins par l’impression de motifs, l’effet ressentit est celui de corps tatoués. Finalement, cacher les corps à travers un filtre, les montre encore plus. Par ailleurs, avec ‘La Mémoire de la peinture’ Olivier Masmonteil a décidé, selon ses propres termes, de « diluer la peinture dans la peinture elle-même », de « prendre les outils de la peinture : l’histoire de l’art, la peinture à l’huile, la sérigraphie, le motif, la trace, l’empreinte, le dessin, la représentation, la figuration, l’abstraction, [et de] tout mettre ensemble avec l’ambition de faire ressortir [s]a propre mémoire de la peinture ». 


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